lundi 18 mars 2013

All Time Top 50: Jeu Vidéo (liste jamais définitive)


Récemment motivé par tout ce que je lis sur le jeu vidéo (c'est ça de préparer des cours) je me suis penché sur mes archives personnelles pour en extraire la moelle, le meilleur, mes jeux préférés à moi. Une bonne occasion de se rappeler ces milliers d'heures à se niquer les yeux, les doigts et le coeur à jouer et rejouer à des trésors qui, des années plus tard évoquent la nostalgie et une envie violente et insurmontable de s'y remettre.

Joueur depuis mes 4 ans (Pong, Mrs PacMan et Donkey Kong à la maison, ça aide), j'ai pas mal lâché les consoles durant la période PS2/Dreamcast, ai repris avec le PC, puis avec la WII et la Xbox360.

Consoles:
Un PC Texas Instrument (de papa)
Une console Pong (du frangin)
Un PC à cassette (pour jouer à Ambulance et Digger, après une heure de chargement... :-)
La NES
La Super Nintendo
La Game Boy / Game Gear
La Playstation
La Saturn
Le Gros PC "config sa mère!"
La Gamecube
La Wii
La DS
La Xbox 360


Voici donc mon top 50.

Les 10 incontournables:


1- Secret Of Mana (SNES)
Ca restera à jamais LE jeu. L'ouverture, la musique, l'ambiance générale, le savant mélange action et RPG, l'histoire, ces heures à tuer des bestioles pour gonfler les personnages, l'écran qui se chargent de milliers de couleurs à chaque sort récupéré...Secret of Mana, c'était la base, LE jeu sur lequel je me suis le plus usé (fait au moins 3 fois, sans compter les suites).




2- Legend of Zelda : A link to the past (SNES)
Juste derrière, et représentant dans le top 10 de LA saga du jeu vidéo qui domine toutes les autres, Zelda 3 fut un choix difficile. Comment préférer un Zelda sur un autre? Le premier m'a aidé à apprendre l'anglais, j'ai passé des heures à tout traduire, celui sur Gamecube m'a offert une semaine de jeu inoubliable, le Windwaker possédait des moment de poésie rare, et j'ai encore gravé dans ma mémoire l'épique final de Twilight Princess, dans le désert... Zelda c'est une oeuvre qui parvient à être la même tout en se renouvellant. Immense amour!

Sans ordre:


GTA 4 (Xbox 360)
 Encore un représentant pour tout une série, voir un studio. Rockstar, avec les GTA, mais aussi LA Noire et Red Dead Redemption, c'est une élévation incroyable de l'intelligence du jeu, du fun, une immersion comme rarement. Graphiquement à pleurer, ces jeux sont tous mémorable, et l'attente du Vème épisode est énorme. GTA, série culte absolue.


Bioshock (Xbox 360)
Encore un jeu incroyablement novateur. Par son univers, par les frissons qu'il donne, Bioshock avait clairement sa place dans le top 10. Encore un trip fantasy unique, une plongée dans un monde où tout a déconné (une station utopique sous l'eau crée par un milliardaire qui voulait échapper à la folie du monde), et un jeu qui continu de passionner. Le troisième épisode nous emmènera dans les airs. Hâte!


Resident Evil (Playstation)
Le vrai grand trip frisson. Comment ne pas se souvenir de ce week-end où mes potes et moi avions acheté Resident Evil à plusieurs, pour finalement se l'acheter chacun pour le dévorer goulument, en flippant à chaque instant, en se prenant la tête de partout. Les suites sont toutes sympathique, notamment le 4ème épisode, qui a gagné son ticket dans mon top 50, mais le premier, c'était vraiment une bombe!




Half Life 2 (PC)
Far Cry (PC)
Un peu de PC avec ces jeux qui ont marqué ma période "FPS sur PC", qui coïncidait avec l'acquisition d'un PC pleins de puissance. Même en ne jouant pas en réseau, Half Life 2 est une aventure totalement immersive, un vrai trip SF comme on en vit rarement, et une envie totale de s'y remettre un jour. Ce que j'ai fait avec Far Cry, jeu plus basique, mais qui possédait un atout majeur, son environnement, et son approche du jeu où tu pouvais attaquer un camp de soldat de 100 manières différentes, avec donc une ludicité différente à chaque fois... Une belle époque de jeu.



Myst (PC)
Là, on se tourne vers le mystique (héhé!) avec ce jeu à la BO unique, son environnement, ses pièges, l'envie de passer du temps sur l'île, tout simplement, comme une véritable évasion mentale. Myst et son histoire longue, développé autour de livres magnifiques, ses personnages utopiques qui te racontent leurs cauchemar, cette illustration de prison dorée...Un truc à part dans l'histoire du jeu vidéo, un immanquable selon moi.




Mirror's Edge (Xbox 360)
Encore un jeu à part. Je me souviens de ma première prise en main de Mirror's Edge, ses graphismes moches, son style bizarre de vue subjective. Et puis rien qu'à la démo, c'était le kif absolu. Une nouvelle façon d'aborder le FPS, l'impression d'aller VITE, de sauter partout, de courir, de gérer des trucs avec un grand naturel. Une immersion dans un univers fou, avec son scénario bien foutu, son perso attachant, ses niveaux trippants (ah, le métro...). Présence nécessaire dans le top!



NBA Live 96 (SNES)
Allez, un jeu de basket. Oui, parce que c'est le genre où j'ai passé le plus gros de mon temps. Le jeu de basket, avec l'arrivée de NBA Live 96, marquait un grand pas, on pouvait créer son joueur, son équipe, faire des saisons entière, une draft...La matrice de ce qui deviendrait les derniers modes addictifs des NBA 2K (mode joueur et mode dynastie). Les jeux de basket accompagnent ma passion pour le basket US, une belle façon d'illustrer la fanitude tout en jouant. L'autre jour, j'ai retrouvé les papiers que je m'étais concocté à l'époque, avec les joueurs à créer pour compléter les équipes (certains joueurs, en license avec d'autres éditeurs, se créaient tous seuls juste en écrivant leurs noms...), les stats, les drafts et tout...Fanboy!


Les Chevaliers de Baphomet (PC)
Je fais parti des ultra fans des aventures de Georges à Paris, pour l'humour, le sens du détail, la narration...Je me rend compte que je suis un immense fan de Point & Clic qui a raté l'époque Lucasart. Il n'en demeure pas moins que j'ai fait ce jeu 3 fois (encore dernièrement sur DS), et que c'est un immense kif à chaque occasion.

Bon, et puis le reste, par genre.


La Baston!

Street Fighter 2 (SNES) - Ah le final de Zangief -
Tekken 2 (Playstation) - Ah cette ouverture de fou -
Streets Of Rage 2 (Megadrive-merci les émulateurs)
Ninja Gaiden 2 (Xbox2) - Pour défourailler joyeusement, y a que ça de vrai -
Soul Calibur (Playstation) - Pour les épées de fou, pour Voldo-


La Courses!
F-Zero (SNES) - Pour la zic -
Wipe Out 2097 (Playstation) - Pour La Zic-
Mario Kart (SNES) - Parce que c'est l'un des meilleurs, sinon LE meilleur jeu à plusieurs-
Need for Speed (Playstation) - Nostalgie des courses poursuites de nuit -





L'aventure/RPG
Legend of Zelda (NES) -ouais, beaucoup de Zelda-

Legend of Zelda : Ocarina of Time (Nintendo 64) -Oui, je sais-
Final Fantasy VIII (Playstation) -La poésie dans le jeu, l'épique! -

Mass Effect Trilogy (Xbox 360) -Potentiellement dans le top du haut!-
Fallout 3 (Xbox 360) -Parce que j'ai jamais autant aimé être coincé dans un jeu -




Le Sport!
Virtua Tennis (PC) -Des heures à dégommer des ballons en mode practice -
Tecmo NBA Basketball (SNES) -c'était moche, mais ce fut mon intro au basket -

ISS Deluxe (goal, GOAL, GOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOAAAAAAAAALLLLL)
NBA 2K13 (La dream Team!!!! LA DREAM TEAM)

L'Action!

Flashback/Fade To Black (Playstation) - Immenses jeux, les deux, chacun à sa manière-
Red Dead Redemption (Xbox 360) - Le Western avait besoin de ça -
Resident Evil 4 (Wii) - Le Headshot, c'est la classe -

Syphon Filter (Playstation) - Grosse nostalgie sur celui-là, jeu très prenant -
Gears of War Trilogie (Xbox360) - Impossible de choisir lequel des trois -
Tomb Raider (Playstation) - Potentiellement tout en haut ce jeu, supra souvenir de sa sortie...-
Assassin's Creed 2 (Xbox 360) -L'italie en jeu...La voir en vraie après, penser au jeu...-
Super Metroïd (SNES) -Le jeu impossible à finir sans émulateur...-
GTA Vice City (PC) - Parce que bon, c'était bien classe ça aussi, surtout l'option MP3 sur PC-
Dead Space (Xbox360) - La flip' -
Metal Gear Solid (Playstation)- Le jeu que tu finis vite pour mieux le refaire mille fois-


La Plateforme!

Super Mario Bros (Nes) /Super Mario Galaxy (Wii) / Super Mario Bros 3 (SNES) - La moustache, ça fait pas tâche -
Donkey Kong Country (SNES) - Banane et Canons, le combo parfait -
Batman (NES) - La zic, le temps passé dessus...-
Aladdin (Megadrive) -Le jeu qui fit honneur au film, contrairement à la version supernes-
Duck Tales (NES) - Tu peux sauter avec ta canne...C'est grand! -


Les FPS!

Doom (PC) -Parce que c'est la base...-
Duke Nukem 3D (PC) - Et son mode de création de niveau... -
Star Wars - Jedi Knight 2 (PC) - Parce que plus accompli que le premier graphiquement, mais avec ce kif du sabre laser, de la force... -

Les classiques! 


Mrs Pac Man (Arcade) -Le jeu que je préférais sur l'ordi de mon père, petit-
Tetris (NES) -Suivant la version, mon meilleur score diffère -
Zookeeper (DS)-Obsession...-
WORMS (toutes versions, Playstation, PC...) -Rejoué il y a encore peu, et c'est toujours le pied-

Les "à part"!
Rock Band Beatles (Xbox 360) -Pour citer un jeu de guitare, le plus beau esthétiquement...Grand fan de ce type de jeu -

Challenge accepted.

Chère Woburn Residence, voici mes réponses à votre questionnaire.
« Poster les règles sur le blog ✔
Répondre aux 11 questions ✔
Inventer 11 nouvelles questions
Partager le tag avec 11 personnes en mettant un lien vers leurs blogs et leur annoncer la  nouvelle ! »


Et voici les 11 meilleures questions du monde ! :
1. Quel est ton monument parisien préféré ?

L'Arc de Triomphe, sans originalité. Elle trône là au milieu de toutes ces grandes rues...

2. Quel est ton quartier de Paris préféré ?

Je pense que je répondrais Saint Michel, parce que j'y retourne volontiers régulièrement, et que j'adore m'y balader. Sinon, le mien de quartier...

3. Quel est ton cinéma parisien préféré ?

 mmmmmmmmhhhhhhhhh...Le Max Linder, mais je n'y vais plus trop. L'Ugc Montparnasse est devenu mon option numéro un, désormais. Le MK2 bibliothèque aussi, souvent dépeuplé, la boutique est bien pour flâner, et les salles sont bien foutues.

4. Quel est ton film tourné à Paris préféré ?

Bourne Identity ou Before Sunset, ça dépend des moments.

5. Pour boire un verre, tu es plutôt Bastille ou St -Germain ?

 Bastille.

6. Et Disneyland Paris Resort, pour ou contre ?

Pour!

7. Paris-Plage, tu fuis ou tu adores ?

Indifférence...

8. As-tu déjà réussi à visiter le palais de l’Elysée pendant les Journées du Patrimoine ?

Non, j'ai pas envie de me lever à 4 heures du matin pour voir un bout de lampion...

9. Le métro (pas le RER) est-il ton ami ?

 Non, mais je dois le fréquenter...Hélas.

10. As-tu déjà fait la queue genre 10h devant Bercy pour être bien placé(e) dans la fosse ?

Me suis limité à 3 heures avant. C'est déjà énorme...Par contre, pour être sûr de rentrer à une séance spéciale de festival, j'ai attendu une journée, oui.

11. Es-tu déjà allé(e) au Musée du quai Branly ?

Oui, c'est très chouette, cette ambiance tamisée.

Après ce flot de réponse monosyllabique, je pense m'arrêter là, en fait.


Funny people, mode d'emploi



J'ai vu le dernier Judd Apatow. J'avais pourtant trouvé "En cloque" trop long (et trop Katherine Heigl) et Funny People littéralement imbuvable (cette longue intrigue avec l'ex-copine qui mène à du vent)...Mais bon, on voit la bande annonce, on se dit "allez", et puis son premier était vraiment sympa.

On applaudit avec ferveur le distributeur du film, qui s'est dit "40 ans, toujours puceau" + "En cloque, mode d'emploi" = "40 ans, mode d'emploi". C'est toujours mieux que Very Bad Quarantaine, même si pour le coup, ça aurait mieux vendu la camelote...

Le film tourne donc autour de deux préoccupations, propre à une vraie crise de la quarantaine, la thune et le sexe...


D'une, j'adore voir des films où la problématique principale est axé sur des riches qui ont des soucis de thune. On t'explique que les gens ont des problèmes d'argent, alors qu'ils vivent dans une maison gigantesque, chacun a 4 machines apple différentes (ouais, j'ai un Ipad spécial pour aller aux chiottes), ils organisent des fêtes qui trouent ton banquier en 3 minutes, et j'en passe... Judd Apatow, l'homme qui vit dans le vrai monde.

L'autre intrigue tourne autour de la "crise" sexuelle des deux héros, un couple beau et riche qui s'interroge sur sa capacité à assumer de vieillir. Mais bon, passé les séquences "j'ai une femme de 40 ans supra bonasse, je la filme, je la fais se faire draguer en boite" , passé les moment "je te montre mes hémorroïde" et "je prend du viagra", le film ne va pas bien loin dans cet aspect, et on en revient assez vite aux parents qui ont de la thune mais n'en donne pas, ceux qui te taxent sans arrêt etc...Sans intérêt.

Ce qui ressort de ce film (et de cette non-critique d'énervé), c'est un film trop long qui tourne dans un vide intersidéral, où le réalisateur se complait à filmer sa femme et ses filles dans des situations plus banales les unes que les autres, avec deux-trois guests musicales et le palpage de seins et filmage sous l'eau de Megan Fox (histoire de justifier de caster une mauvaise actrice, il faut vous montrer qu'elle est bien foutu, et en rajouter en en faisant une escort girl...tsss).

Apatow producteur, ça donne des films sympathiques (mes meilleures amis, Supergrave) et des séries grinçantes à souhait (Girls). Ça a même donné un vrai chef d’œuvre (Freaks and Geeks). Mais cinématographiquement, c'est juste l'inverse d'une bonne production. C'est de la roue libre, à toute allure. Aucun frein à cette entreprise familiale faineante, mal écrite et triste.

Alors, ça se suit, certes, comme une télé-réalité du cable, avec un soupir et cette sensation de se demander "mais pourquoi je m'inflige ça"...

Trois idées pour améliorer le cinéma de Judd Apatow:

-Plus court, plus nerveux
-Moins ta femme et tes mômes
-Revenir à l'adolescence ou les jeunes couples, les adultes c'est pas ton truc...

mardi 12 mars 2013

Cloud Atlas

Bon, il faut que je l'écrive maintenant, à chaud, sinon je vais laisser ça derrière moi.


Quand j'ai entendu parler du projet Cloud Atlas, il était présenté comme "l'impossible adaptation du roman de David Mitchell". Le dit roman était dans les rayons de la bibliothèque où je bossais, et mon attrait pour son sujet fut immense dès le départ (j'ai une grande attirance sur les occurrences dans le monde, les choses qui se répètent, le destin, tout ça). Mais je laissais ça de côté, surtout par obligation professionnelle.

Puis le livre est sorti en poche, et je décidais, l'été dernier, de m'en saisir, avec la sortie du film qui approchait. Mais encore retenu par mes lectures "obligatoires" (certes plaisantes), je remettais le pavé à plus tard. La mauvaise volonté d'un distributeur me sauvait, en repoussant la sortie française à Mars. Je lirai donc Cartographie des nuages avant le film (sachant qu'il m'est impossible de lire un livre après avoir vu le film, l'impression que mon imaginaire ne peut plus coller de visages sur les héros, d'être enfermé dans la lecture de quelqu'un d'autre...).


J'ai mis le temps (il faut dire que c'est du lourd), mais je finis conquis par un roman qui par ses multiples niveaux, genres, tons, était un miracle en soi, et je ne pouvais qu'attendre en haute estime le film des Wachowski et Tykwer, d'autant que mes camarades l'avaient énormément appréciés au dernier festival de Gérardmer.

L'attente fut récompensée, au centuple. Car non seulement l'adaptation est juste, mais elle est même enrichie, dans ses changements, par un grand nombre d'éléments absents du livre.


Comme le souligne la critique de filmdeculte, les références cinématographiques, à peine voilées, sont multiples et font échos aux références littéraires du livre. Elle crée du lien, encore plus de liens, entre les histoires (Cavendish s'évadant de sa maison de retraite hurlant les paroles de Soleil Vert, détail génial).

Si dans certaines tournures (on pense à la réécriture quasi totale de l'histoire de Sonmi), on a certes un peu perdu au passage, l'histoire de Frobisher, elle, n'en devient que plus forte, plus riche. Le désespoir et l'amour éperdu du héros, plus fort ici, en font l'épisode le plus émouvant du film, le plus génial. Et on ne peut, en passant, que rappeler à quel point Ben Whishaw est un immense acteur.


C'est un autre élément de réjouissance du film: les comédiens. En usant du maquillage pour leur donner à chacun une place dans le récit de l'autre, on s'émerveille aussi de voir les comédiens articuler des personnages différents, les reconnaître sous les traits, et voir par là même les répétitions d'erreurs, les oppresseurs, l'avarice, ceux qui auront à coeur de sauver un autre, par un geste ou un sacrifice. Les ponts entre les histoires n'en sont que plus jubilatoire (il suffit d'évaluer le personnage de Tom Hanks au fil des histoires pour en observer la trame, du crime à la rédemption). Et puis quel coup de génie d'aller trouver tous ces comédiens et notamment d'offrir un renouveau frais dans la carrière de vieux briscards comme Hanks ou Hugh Grant (méconnaissable), un peu trop cantonnés dans leurs habitudes. Et de jouer aussi sur les races, les genres, pour mieux montrer une unité face au destin, à l'Histoire, où chacun ne se distingue que par ses actions, et non sa nature ou ses origines.


Mais surtout, l'une des forces du film, c'est sa musique. Ce thème musicale, le Cloud Atlas, qui parcoure la narration, fait s’entremêler les histoire, comme une connexion à l'infini où tout le monde, à travers le temps, se parle, s'étonne ou s'effraie pour l'autre. La musique du film, éblouissante, participe à la maestria de l'ensemble, lui donne le ton, l'objectif (je pense qu'aucune séquence de cinéma cette année n'égalera le long montage sur "All Boundaries are Convention" (spoilers)). Et ce montage fou, hystérique, qui épouse la narration, qui joue de cette union musicale, là où le roman s'articulait plus sagement dans un crescendo (certes extrêmement intéressant dans sa construction, mais beaucoup moins fort que ce qui l'image permettait d'accomplir).


Cloud Atlas, comme le roman de David Mitchell, parle du destin, de la répercussion dans le temps, dans la vie des autres, de nos actions, bonnes ou mauvaises. Il parle simplement de l'histoire, qui se répète, des erreurs qui reviennent, de la nature humaine qui compile tant de contradictions. Voilà un film qui prétend à cela et qui y parvient, à sa manière.